Après avoir essuyé bourrasques, pluies, vents et froidures tardives ces dernières semaines, nous accueillons le soleil. Voilà que déjà nous commentons les lourdes chaleurs qui rappellent celles de l’été et font craindre la sécheresse. Il n’y a donc qu’un pas pour reprendre les discussions sur le climat… d’ailleurs le nouveau président de la République en a fait une promesse tardive de sa courte campagne.
Ceci donne envie de paraphraser André Malraux qui aurait déclaré – ce qui est contesté, décidément tout est débat – « le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas ». En vérité il voulait parler des évolutions des civilisations. La paraphrase serait donc « le 21e siècle sera celui du climat ou ne sera pas » Dit comme ça… chacun s’accorde, mais la difficulté pointe son nez quand le chemin à parcourir pour accéder à l’objectif s’avère montagneux et sinueux.
Par exemple le dernier mandat du Président de la République (le même réélu) a prévu de ne plus construire sur des terrains nouveaux pour garantir les terres agricoles. Normal dirons-nous, et pourtant ceci annonce un chamboulement dans les campagnes et bat en brèche l’aspiration de nos concitoyens de vivre dans une maison avec un jardin. Le fameux principe de réalité…
D’ailleurs en écho à une philosophe chroniqueuse, je m’interroge au point de lancer un avis de recherche pour retrouver la jeune Greta, éphémère prophète devant laquelle les chefs d’Etat se sont inclinés, glorifiant son voyage en voilier, sans toilette chimique, pour rejoindre New-York, quand leurs propres emplois du temps ne leur permettaient de rejoindre l’ONU que par avion pour l’écouter, transport pourtant décrié par celle à qui ils offraient la tribune mondiale.
Souvenons-nous, elle avait également appelé les victimes d’un typhon à réserver l’eau potable dans des baignoires jusqu’à ce que les habitants lui répondent qu’ils n’avaient ni eau potable, ni baignoire. Comme si les vérités vertueuses avec lesquelles elle nous interpellait s’épluchaient les unes après les autres, la vérité nue apparaît plus cruelle.
Mais le virus a décidé pour tous, notamment nous confinant ensemble, jeunes et vieux. Greta, jeune fille de 15 ans à l’époque qui a enfiévré les jeunes et culpabilisé les adultes, en a 19 aujourd’hui. Sans doute a-t-elle pris la mesure de la complexité du monde, que ceux qui l’ont entourée et soutenue ne lui avaient jamais vraiment présentée. Alors le 21e siècle… il sera quoi ?
Bonne semaine.